Remplaçons le principe de précaution par une gestion rigoureuse des risques

Remplaçons le principe de précaution par une gestion rigoureuse des risques

Dans le secteur médical, nous avons un outil incontournable : l’analyse de risque. Cette méthode rigoureuse permet d’évaluer les risques potentiels liés à l’utilisation d’un dispositif, en tenant compte de trois critères essentiels : la probabilité d’occurrence, la sévérité et les bénéfices. En médecine, nous savons que chaque innovation comporte des risques. Mais nous savons également que ses bénéfices peuvent transformer des vies. En évaluant soigneusement les probabilités et en mettant en place des mesures pour réduire les dangers, nous trouvons un équilibre qui sert au mieux les patients.

Alors pourquoi notre société s’accroche-t-elle à un principe de précaution qui, souvent, ne considère que les dangers sans jamais évaluer leurs probabilités ni leurs contrepoids en termes de bénéfices ? Adopté dans notre constitution en 2005, ce principe a été conçu pour éviter des dommages graves et irréversibles. Une noble intention, certes, mais ses applications ont parfois freiné des progrès majeurs : pensons au blocage des OGM, au ralentissement du développement du nucléaire, ou encore à la réticence envers certains vaccins.

Ne serait-il pas temps de passer à une approche plus rigoureuse, inspirée de la gestion des risques ? Une approche qui inclut les notions de probabilité et de bénéfice, pour une prise de décision éclairée et équilibrée. C’est un appel que je lance aujourd’hui : remplaçons la peur par la raison, et adoptons un véritable plan de gestion des risques pour guider nos politiques publiques.

Et vous, que pensez-vous d’une telle évolution ?